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"Strasbourg joue la carte verte" avec les IS
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Texte: Fred Guston de Sportiva Infos / Photo: affiche officielle IS 2014
Dans deux mois aura lieu le coup d’envoi des Internationaux de tennis de Strasbourg (17-24 mai). Un évènement dont Sportiva est partenaire. Coté court, Alizé Cornet et l’Allemande Andrea Petkovic seront les têtes d’affiche du tournoi. Où elles pourront « se mettre au vert » à une semaine de Roland Garros. Explications.
Organiser un tournoi sur terre battue rouge ne vous dispense pas pour autant d’aligner tous vos indicateurs au vert dans la dernière ligne droite. Une tâche quotidienne dont le directeur des Internationaux de Strasbourg (IS) Denis Naegelen s’acquitte d’ailleurs dans tous les sens du terme en jouant la carte d’un tournoi éco-responsable.
Le fruit «d’une réflexion personnelle», explique l’ancien joueur pro au mitan des années 70 et 80. «Quand j’ai repris les IS en 2010 après deux ans de très mauvaise santé –j’ai eu une tumeur au cerveau, je suis en quelque sorte un survivant- j’avais envie d’une quête de sens. Je ne voulais pas juste faire le tournoi de plus. Alors, j’ai voulu organiser un évènement qui soit porteur d’un message au-delà des valeurs traditionnelles du sport.»
Les équipes de l’Agence Quaterback, spécialisée dans le marketing et la communication sportive, qu’il préside se mettent donc à phosphorer. «On a pensé s’associer aux Restau du coeur, à la cause des enfants malades et puis le consensus s’est fait sur l’environnement. Bien sûr, on ne s’est pas dit qu’on allait sauver la planète, mais si on pouvait y contribuer un peu, c’était déjà pas mal.»
Résultat, en travaillant depuis quatre ans en collaboration avec l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise des Energies (ADEME), les IS ont réussi à diminuer leurs émissions carbones de 30% depuis quatre ans (1). Ce qui ne veut pas dire forcément qu’Alizé Cornet (22e) et l’Allemande Andrea Petkovic (37e) emprunteront tous les jours, en mai prochain, un Vélhop, le vélo en libre service de l’agglomération strasbourgeoise, pour se rendre au Tennis Club de Strasbourg ou descendront à l’arrêt Parlement Européen du tramway qui dessert le site. «Les joueuses, on leur écrit pour présenter notre démarche, explique le patron des IS, elles en retiennent que nous sommes un « green event » et elles sont sensibles à notre démarche, je crois. Ça donne, par exemple, cette anecdote avec Maria Sharapova : l’année où elle a gagné le tournoi en 2010, elle voulait rejoindre Paris avec son jet privé et me demande où elle peut trouver un endroit pour poser son avion avant de s’envoler pour Paris… Là, je lui ai demandé si ça l’ennuierait de prendre le TGV, qui lui couterait beaucoup moins cher et irait tout aussi vite. Elle m’a regardé bizarrement, son coach se marrait, et puis elle a accepté. Une fois arrivée à Paris, elle m’a envoyé un SMS pour me dire que c’était génial de prendre le TGV, qu’elle était enchantée.» Si jamais, elle se décidait à redemander une wild-card comme en 2010, la Russe, 7e mondiale, pourra toujours tester l’opération covoiturage inaugurée par le tournoi. En pratique, chaque voiture qui transportera au moins 3 personnes pourra se stationner gratuitement à proximité des IS. Ou encore tester les véhicules électriques du partenaire automobile du tournoi : «Les joueuses qui viennent du tournoi de Madrid, atterrissent souvent à Stuttgart, nous allons dorénavant les chercher en véhicule électrique», précise l’organisateur.
Autre effort vert effectué en direction des spectateurs, la déduction du billet de tramway sur le prix du billet des IS. «C’est une opération qui nous coûte 3 000 à 4 000 euros par an, mais c’est en multipliant les gestes comme ça, qu’on avance», assure l’ex-joueur de Coupe Davis.
Car à Strasbourg, tout se niche dans le détail, entre les vins bios et les produits locaux de la restauration où même les bâches de fond de court qui sont recyclées par une société alsacienne -Dosch- pour fabriquer une gamme de sacs design. Une idée qui pourrait plaire à la très « fashion» Sharapova…
F. G.
www.sportiva-infos.com
(1) Le Bilan Carbone® final de la dernière édition des Internationaux de Strasbourg a été évalué à 220 tonnes équivalent CO2. Chaque seconde dans le monde, près de 1,2 millions de kilos de CO2 sont émis dans l'atmosphère.